Être travailleur indépendant demande un certain investissement personnel. Du travail, de la rigueur, du café ou du thé, de la force mentale… Car il ne s’agit pas de répondre uniquement aux demandes des clients (c’est déjà du boulot !). Il faut prospecter, faire sa petite compta, gérer les montagnes russes émotionnelles… D’ailleurs, si on parlait de ces dernières ? En effet, foncer dans le tas n’apporte rien de sympathique. En clair : oser s’écouter, quand on est freelance, est indispensable. C’est-à-dire ?
Freelance, les premiers temps
Ah ! Les premiers mois du freelance. On a la tête dans le guidon, tout en le tenant fermement pour éviter la sortie de route. Le bien-être, on l’oublie : « oser s’écouter », oui oui un jour – ou pas. Malheureusement, les faux pas arrivent vite : travailler 12 heures par jour, accepter des offres payées aussi bas que du bénévolat (zéro, donc), dire oui à tout…
Résultat ? Vous faites petit à petit une sorte de brasse coulée, mais sans le vouloir. Ne pas s’écouter finit par vous noyer. Non, pas besoin de vacances. Vraiment, je ne vais pas refuser ce travail, j’ai une demi-heure de libre mardi entre 4h et 4h30 du matin. Non, pas envie de sortir, je dois faire 4 factures de 7 euros chacune.
Normal, vous souhaitez réussir ! On ne paye pas un loyer en vendant des colliers de pâtes (mais c’est peut-être un concept à creuser).
Bref, au fur et à mesure, c’est la descente tranquille en brancard vers la clinique d’à côté.
Le burn-out, l’ennemi juré de notre « oser s’écouter »
Travail, travail, travail… Les vacances, c’est pour les nuls (ils seront ravis de le savoir). Même si rédiger 14 articles de 500 mots par jour vous évite de voir votre belle-mère, il faut oser s’écouter.
Le stress nous ronge lentement, sans le savoir. Accepter une mission qui vous angoisse d’avance ? Dites Adieu à vos nuits paisibles. Et pourtant, vous avez franchement besoin de sommeil… Dire oui alors que vous avez vos journées bouclées ? C’est encore taper dans les heures de dodo.
Le bien-être, la sérénité, le sourire… Vous perdez tout cela sans vraiment le voir. Et un jour, le corps lâche… Et ce n’est pas drôle à voir.
Envie d’envoyer son ordinateur par la fenêtre.
Soupirer à chaque nouveau mail.
Pleurer parce qu’un fruit a finalement pourri dans la nuit.
Dormir comme un loir ou 3 heures par jour.
Être saoulé pour peu : un mot qu’on ne trouve pas, un mail trop strict, un client de mauvais poil…
Péter les plombs, en réalité. Et là, pas le choix : vous serez en arrêt. Alors, oser s’écouter devient un leitmotiv pour tout freelance.
Oser s’écouter : traduction
Oser s’écouter, c’est pouvoir dire non à ce qui risque de nous apporter du négatif.
Pas cette mission, j’ai mal dormi en y pensant. C’est trop pour moi ou ce n’est pas le moment. Le corps parle…
Les échanges avec un potentiel client ne sont pas fluides, je ne le « sens pas ». S’écouter, c’est aussi suivre son instinct quand les choses ne semblent pas simples.
Oui, vous perdez l’occasion de travailler, d’avoir une mission brillante et une rentrée d’argent. Toutefois, si votre famille, vos amis et collègues semblaient ravis, c’est vous qui devez bûcher sur la mission, pas eux.
Que faire ?
Ok, vous avez pris la décision de dire non. Oser s’écouter, vous l’avez compris. Désormais, il faut relancer la machine avec quelques astuces :
- Préciser ses attentes concernant les missions (sur votre site, les réseaux sociaux…) ;
- Relancer la prospection en ciblant les clients et vos thèmes de prédilection ;
- Participer à des réunions d’entrepreneurs pour échanger avec d’autres freelances sur cette problématique ;
- Se faire confiance pour trouver des missions plus adaptées.
Car il est difficile de dire non à un travail. On culpabilise, on regrette… Pourtant, si le stress se manifeste dans votre corps, ce n’est pas pour rien. Pas à pas, vous pourrez aller vers des missions qui vous feront sortir de votre zone de confort. Mais chaque chose en son temps… Laissez-vous grandir. S’écouter, c’est aussi évoluer pour mieux se connaître.
Et vous, oser s’écouter, ça vous parle ? Rédacteur web à Annecy, je rédige différents contenus : articles de blog, newsletters, fiches produits, pages web, scripts vidéos, posts pour les réseaux sociaux… J’ai longtemps zappé mes ressentis pour répondre à des missions qui m’ont usée. Alors, j’apprends à appréhender les réactions du corps pour le préserver.