Le jour s’est levé un matin, comme chaque matin, mais celui-ci ne sera pas le même qu’hier. Une question puis dix mille interrogations fusent dans ma tête, au fur et à mesure que les heures passent.
La mer ondule, dépose ses vagues sur mes pieds qui gigotent parce que c’est drôlement frais. L’heure était aux vacances pour donner un petit brin d’optimisme à mes hésitations.
Et pourtant…
Les montagnes russes du quotidien semblent parfois immenses, même avec toute la bonne volonté et la force de mes mots. Où vais-je, est-ce la bonne route, le bon endroit pour déposer ces phrases, ces lettres, cette histoire ?
L’avion s’envole et transporte avec lui des passagers clandestins, ces doutes qui s’assoient avec joie dans les fauteuils moelleux de mes peurs. Que de temps perdu à vouloir les semer ; ils profitent avec joie du voyage vers l’inconnu !
À l’heure de faire un bilan, de rebooster ses compétences et de se créer mille promesses, l’avion atterrit paisiblement sur la terre du retour. Les doutes sont fous de joie, ils pensent rempiler pour une année en dévorant chaque miette de la confiance en soi. Je me vois vivre 150 vies pour les entretenir et leur donner raison, à tort.
Et si, et si seulement, et si ?
Et si j’étais de nouveau étudiante, au tout début d’une vie d’adulte, pour marcher dans les couloirs d’école et redouter les examens ?
Et si j’étais de nouveau employée dans une entreprise, me levant chaque matin à la même heure pour plaire aux autres ?
Et si je changeais d’activité pour en découvrir une autre, à l’opposé de mes rêves ?
Finalement, chaque réponse est dans la question… Au milieu de ces suppositions trône l’envie folle d’y arriver définitivement. L’orage passera ou devra passer…
Voler un bout de ciel bleu pour dissiper les nuages bas qui empêchent de voir l’avenir pointer le bout de son nez. Ces doutes peuvent et doivent s’envoler, changer de décor pour me laisser décrocher l’espoir au bout de la rue.
Un jour, l’averse aura lavé mes incertitudes, emportant dans un torrent les souvenirs qui n’ont plus leur place dans mes rires.
L’indépendance me donne ma chance, celle de vivre d’une passion, l’écriture ; alors, l’aventure continue !